Tiré du livre de Thomas d'Ansembourg
Qui fuis-je, où cours-tu, à quoi servons-nous ?
PENSEE CARTESIENNE ET VISION MECANICISTE DE L'UNIVERS ONT POSE LES BASES D'UNE CULTURE OU PREVALENT LES IMPRESSIONS D'ISOLEMENT, DE DECONNEXION, ET DE NON-APPARTENANCE
Selon Darwin, la vie est un processus aléatoire sans but où seul le plus fort survit. Voyons le commentaire de Lynne Mc Taggart à ce sujet :
"Les travaux de Darwin rendirent l'image que nous avons de nous-mêmes encore plus sinistre. Sous cet angle nous ne serions donc qu'un hasard de l'évolution, et l'immense héritage de nos ancêtres ne se réduirait qu'à une seule facette : manger ou être mangés, bref survivre à tout prix. En somme, l'essence de notre humanité est un terrorisme génétique qui se débarrase du plus faible. La vie ne consiste pas à partager dans l'interdépendance, mais plutôt à gagner, à être le premier. Et si on arrive à survivre, on se retrouve tout seul au sommet de l'arbre de l'évolution."
Au fond, nous nous retrouvons pris au piège dès lors que nous ne développons pas d'autres canaux de perception, d'autres intelligences que l'intelligence rationnelle et intellectuelle. En effet, cette vision mécaniciste du monde et de l'être humain nous a sans doute permis d'acquérir plus de maîtrise sur l'univers d'un point de vue technologique, mais nous n'en savons guère plus sur nous-mêmes. Et nous devons constater que, sur le plan spirituel et métaphysique, cette vision nous a prfondément isolés de tout. Elle ne nous a pas permis de comprendre comment nous pensons, comment la vie commence et s'arrête, pourquoi nous tombons malades, de quelle manière une seule cellule devient un être humain complètement formé, d'où nous vien la conscience et l'intuition, et ce qu'il adveint de l'être humain après la mort.
A contrario, Hubert Reeves témoigne du fait qu'on peut être un scientifique d'un haut niveau et connaître la matière sans perdre l'esprit :
" L'observation cosmologique la plus significative me parait être la croissance de la complexité de l'évolution du cosmos. Ma réaction devant ce phénomème serait plutôt de type "animiste" dans le sens le plus vague du terme. J'admettrais volontiers l'idée que cette poussée d'organisation est mystérieusement incluse dans la nature. Que "quelque part" elle correspond à un projet. De qui, de quoi, pour qui, pourquoi ? Je n'en sais rien. Je m'arrêterai là, conscient du fait que peut-être déjà, en énonçant ces mots, je suis allé trop loin (...).
Il y a donc un projet pour l'évolution du cosmos : nous n'y somme pas apparus par un hasard de l'évolution, et l'évolution ne s'arrête pas à notre apparition. Interconnexions et projet commun : je suis intimement convaincu que cette nouvelle compréhension du monde va générer une novuelle culture basée sur le sens et l'appartenance et que de cette nouvelle culuture naîtra progressivement UNE NOUVELLE SOCIETE qui ne sera plus une juxtaposition d'individus plus ou moins en compétition et souffrant de solitude, mais une communauté d'êtres en collaboration.
Par Thomas d'Ansembourg
Livre absolument passionnant !!!!
Dana