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 Méditation Vipassana - mon séjour

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Dana

Dana


Nombre de messages : 79
Age : 43
Localisation : Neuchâtel
Date d'inscription : 10/12/2008

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MessageSujet: Méditation Vipassana - mon séjour   Méditation Vipassana - mon séjour Icon_minitimeMar 6 Jan - 22:11

Pour la version complète et plus agréable : www.monblog.ch/edu-psy

Quel fut mon étonnement lorsque j'appris que l'existence de l'inconscient était déjà connue il y a 2500 ans. Qu'il fut apparemment découvert par Buddha Gotama, alors qu'il méditait sous un arbre et que ce personnage avait trouvé une façon de purifier l'inconscient, simplement en observant les sensations de son corps. C'est ce que nous apprend à faire la méditation Vipassana et que je vous propose de découvrir, telle que je l'ai vécue, pendant 10 jours à Mont-Soleil, au-dessus de Saint-Imier.

Vipassana, une alternative à la psychothérapie ?


BREVE PRESENTATION - tiré de : http://www.french.dhamma.org/index.html

"Vipassana est l'une des techniques de méditation les plus anciennes de l'Inde. Alors qu'elle était perdue depuis longtemps pour l'humanité, elle fut redécouverte il y a plus de 2500 ans par le Bouddha Gotama. Vipassana veut dire "voir les choses telles qu'elles sont réellement." C'est un processus d’auto-purification par l'observation de soi. On commence par observer la respiration naturelle afin de concentrer l'esprit. Une fois l'attention aiguisée, on procède à l'observation de la nature changeante du corps et de l'esprit, faisant ainsi l'expérience des vérités universelles de l'impermanence, de la souffrance et du non-soi. C'est cette réalisation de la vérité par expérience directe qui constitue le processus de purification. Le chemin dans son ensemble (Dhamma) est un remède universel à des problèmes universels, et ne s'apparente d'aucune façon à une religion organisée ou à une secte. Pour cette raison, chacun peut le pratiquer librement, à tout moment, n'importe où, sans distinction de race, de milieu ou de religion, et il s'avérera également salutaire pour chacun et pour tous.




Ce que Vipassana n'est pas :
- Ce n'est pas un rite ou un rituel fondé sur une foi aveugle.

- Ce n'est pas un divertissement intellectuel ou philosophique.

- Ce n'est pas une cure de repos, des vacances, ou un club de rencontres.

- Ce n'est pas un moyen de fuir les épreuves et les tribulations de la vie de tous les jours.




Ce que Vipassana est :
- C'est une technique qui éradiquera la souffrance.

- C'est une méthode de purification mentale qui permet de faire face à tous les problèmes et tensions de la vie de façon calme et équilibrée.

- C'est un art de vivre qui permet d'avoir un rôle positif dans la société.

La méditation Vipassana vise les plus hauts objectifs spirituels : la libération totale et l'Eveil. Son but n'est pas simplement de guérir les maladies physiques. Cependant la purification mentale a pour effet secondaire l'élimination de nombreuses maladies psychosomatiques. En fait, Vipassana élimine les trois causes de toute souffrance : l’avidité, l'aversion et l'ignorance. Par une pratique continue, la méditation relâche les tensions développées dans la vie quotidienne, et délie les noeuds créés par l'ancienne habitude de réagir d'une manière excessive aux situations agréables ou désagréables".



MON SEJOUR - PRESENTATION ET COMMENTAIRES

Le fonctionnement de notre inconscient

La méditation Vipassana part du principe que notre inconscient fonctionne sur un mode particulier : il réagit par de l'avidité aux sensations physiques agréables et par de l'aversion aux sensations physiques désagréables. Il se peut qu'il soit emprisonné dans ces deux extrêmes, ce qui provoque de la souffrance et de la négativité chez la personne qui le vit. Nous pouvons changer ce mode de fonctionnement.

Comment changer le fonctionnement de son inconscient ?

Il est possible, grâce à la méditation Vipassana, de changer le fonctionnement de notre inconscient. Notre esprit possède 4 facettes, dont deux jouent un rôle important dans la gestion de notre vie quotidienne :

- la vinana : partie cognitive de notre esprit qui observe

- le sankara : partie qui réagit

Le déséquilibre entre la vinana et le sankara crée des tensions permanentes et engendre des négativités. Par exemple, si une personne m'insulte, j'aurais tendance à l'insulter à mon tour, à lui envoyer de la négativité. C'est comme cela que je réagis. Vipassana nous propose de réagir autrement, sans générer de colère ou d'aversion. Cette méditation nous propose d'observer ce que les mots prononcés par autrui génèrent en nous. En observant, on ne réagit pas. Vous pourrez trouver plus de détails sur ce point plus bas, dans les chapitres "les trois premiers jours" et "les sept jours suivants".

Nous sommes une masse de particules sub-atomiques

En théorie, Vipassana se base sur la découverte que fit le Buddha Gotama concernant notre structure physique et mentale. Nous serions des masses de bulles, tant au niveau du mental qu'au niveau du physique. Nous sommes constitués de particules subatomiques fines. Chaque particule est composée de 4 parties : le feu, la terre, l'eau et l'air. Chaque sensation a une caractéristique qui s'approche de l'un de ces 4 éléments. Par exemple la chaleur ressentie sur le corps se rapproche de l'élément feu. En gros, nous sommes vibration changeante, car il n'y aurait en vérité rien de permanent en nous. Nous sommes "changement". Ce qui est intéressant, c'est que Vipassana part du principe que toute chose ressentie par le mental se répercute immédiatement sur le plan physique. Ainsi, si quelqu'un nous blesse verbalement, nous allons immédiatement ressentir une sensation physique : le coeur s'accélère, des frissons apparaissent, on ressent une chaleur dans le dos, etc. Mais cette sensation est impermanente. Elle vient et repart. Il faut donc l'observer, plutôt qu'y réagir.

Toute sensation est impermanente

Vipassana nous propose de faire l'expérience de l'impermanence de nos sensations physiques grâce à une méditation très particulière. En effet, une sensation physique, à moins d'avoir une maladie chronique grave, est impremanente. Elle est anicca. Par exemple, le fait que vous ressentiez à un moment ou à un autre des palpitations ne dure pas. C'est pareil pour la sensation du chaud ou du froid, pour les frissons ou la douleur. Toute sensation physique est anicca. Vipassana nous dit alors qu'il est inutile de réagir à quelque chose d'aussi impermanent qu'une sensation. Si quelqu'un m'insulte, je peux observer ce qui se passe dans mon corps avec la conscience que cette sensation est impremanente, ce qui m'évite de réagir et de générer des négativités envers la personne qui m'insulte. Je suis en fait gagnante. Finalement, il est vrai que c'est la personne qui insulte qui est, avant tout, malheureuse. Pas moi. Je ne vais donc pas accepter son insulte et si j'ai la présence d'esprit d'observer mes sensations, plutôt que de réagir à l'insulte, je ne génère pas de négativité et donc pas de malheur dans mon esprit. Vipassana part du principe qu'à chaque fois que nous générons une négativité, nous transgressons une loi de la nature, celle de l'amour compassionnel qui se trouve au plus profond de nous-mêmes. Lorsque nous le faisons, nous devenons malheureux. C'est ainsi que S.N. Goenka dira " lorsque vous transgressez cette loi, la nature vous punit ici et maintenant". Cela veut dire qu'à chaque fois que nous générons une négativité, nous devenons malheureux.

"Impermanent truly are conditioned things, having the nature of arising and passing away. If they arise and are extinguished, their eradication brings happiness".

Le mental est la source des nos paroles et de nos actes

Le but de la méditation Vipassana est de nous aider à équilibrer notre mental de façon à ce que nos actes et nos paroles qui en sont le prolongement direct deviennent purs, c'est à dire orientés vers le bien-être d'autrui. Il ne suffit pas d'être apparence, de faire un sourire à une personne que l'on hait. Car on triche. Notre mental continue à générer des négativités. Il serait préférable que le mental soit pur, véritablement pur et que ses prolongements, la parole et les actes, soient à son image. Ainsi, nous ne transgressons plus la loi fondamentale de la nature, nous ne générons plus de négativités et la nature nous récompense, soit dans l'immédiat, soit plus tard. C'est ainsi que S.N. Goenka utilise l'image des graines que l'on plante. Si l'on plante des graines pures, nous en récolterons des fruits purs. Si nous faisons le contraire, nous récolteront des fruits pleins de négativités.

" Mind precedes all phenomena. Mind mates most, everything is mind-mate. If with an impure mind you speak or act, then suffering follows you as the cartwheel follows the foot of the draft animal. If with a pure mind you speak or act then happiness follows you as a shadow ".

Les trois premiers jours

La méditation Vipassana nous propose d'apprendre à éguiser notre esprit pendant les trois premiers jours. L'enseignement de la méditation même ne viendra que le 4e jour. Aiguiser notre esprit est nécessaire, car il est volatile, sans cesse les pensées s'enchainent les unes aux autres à grande vitesse. Comment dompter notre esprit ? Comment lui apprendre à se concentrer ? Les deux premiers jours sont dédiés entièrement à l'observation de la respiration. 12 heures par jour, j'ai observé comment l'air entrait et sortait de mon nez en me concentrant sur l'intérieur de mes narines. C'est ainsi que l'on perçoit que l'air qui entre et plus frais que l'air qui sort.

Le troisième jour est dédié à l'observation des sensations qui se manifestent sur le petit rectangle de peau formé en haut par le bas de notre nez (les narines) et le haut de la lèvre supérieure. Le but est de prendre conscience qu'à tout moment sur cette zone, il y a des chatouillis, des vibrations, la manifestation du pouls.

Les difficultés

Il n'est pas difficile de percevoir le contact de l'air avec l'intérieur de son nez. Ce qui est difficile, c'est ignorer les pensées. Pareil pour le petit rectangle sur lequel il faut percevoir les différentes sensations. Il y a tant de pensées qui vous passent par la tête. Vous êtes sans cesse distraits. Parfois se sont des flashs, de la musique et des souvenirs très anciens que vous aviez totalement oubliés. La purification de l'esprit a commencé. C'est en étant centré sur soi-même 12 heures par jour, sans parler ni regarder personne que nous sommes en face de la personne que nous sommes réellement, en face de tout le mal que l'on a pu faire à autrui dans notre vie. C'est là que les anciens sankaras (les anciennes négativités engendrées vis à vis d'autrui par le passé) commencent à faire surface. S.N. Goenka parlera d'une véritable "chirurgie de l'esprit" qu'il faut pouvoir supporter. De ce fait, les personnes qui ont d'importants problèmes psychologiques ne peuvent assister à ce cours de dix jours. Il est vrai que l'on revit des instants de sa vie que nous avions refoulé en se disant : je m'en occuperai plus tard. Ce "plus tard" arrive enfin. Et là, vous n'avez pas le choix. Vous ne pouvez qu'y faire face, sans aucun accompagnement psychologique, ce qui peut effectivement être pénible pour une personne qui n'a jamais effectué un quelconque travail de connaissance de soi.

Comment se sent-on après les 12 heures de méditation quotidienne ? J'ai été étonnée de me sentir légère à la fin des trois premiers jours, même si je suis passée par des moments très pénibles en revivant certaines scènes de mon passé. J'ai entendu dire que certaines méditantes partent dans les pleurs, parfois dans des crises.

Ces trois premiers jours m'ont aidé à régler les choses qui n'avaient pas été réglées précédemment et qui avaient été stockées dans mon inconscient oubliées. J'ai eu des espèces d'illuminations, des réponses à des questions que je me posais sur moi et que je n'avais pas réussi à trouver auparavant. Cela m'a immensément soulagé. Dans ce moments-là, il ne faut pas hésiter à pleurer pour tout faire sortir. Même si Buddha Gotama vous dira que pleurer ne sert à rien. Mais il faut se retirer et le faire discrètement, car dans la salle de méditation l'enseignante vous observe presque constamment.

Les sept jours suivants

Les sept jours suivants sont dédiés à la technique de méditation même. En quoi consiste-t-elle ? On va observer progressivement les sensations de notre corps en commençant par la tête et en allant jusqu'aux pieds. Et cela 12 heures par jours. S'ajoute toutefois une difficulté majeure : il ne faut pas bouger pendant 1 heure de temps. Ainsi, quelle que soit la sensation que nous éprouvons, nous allons l'observer, sans y réagir. C'est ainsi que nous modifions le fonctionnement habituel de notre inconscient. C'est là que réside tout le génie de la technique. Quelle que soit la douleur due à la position assise, l'envie de vous gratter ou le froid, on ne bouge ni les bras, ni les jambes. Ainsi, selon Buddha Gotama, nous ne générons plus de nouvelles réactions et donc plus de nouveaux sankaras. Les anciens sankaras sont donc déracinés et refont surface, ce qui débarrasse notre inconscient de tous les stocks de nos précédentes réactions négatives.

Les difficultés

A force de ne pas réagir à nos sensations physiqueset à concentrer continuellement notre esprit, nous remarquons que notre esprit s'aiguise et devient de plus en plus sensible aux sensations subtiles. En fait, nous avons à chaque instant des vibrations dans tout notre corps. Certains méditants vont faire l'expérience du FREE-FLOW (le flux de particules libres) qui parcourt tout le corps. J'ai eu l'occasion de l'expériementer qu'une seule fois l'espace de quelques secondes. C'est une impression de vibration très légère dans tout le corps. La difficulté est de conserver l'équanimité de son esprit devant ce type de sensation. Il faut encore et toujours avoir en tête l'idée que toute sensation, qu'elle soit agréable ou non est impermanente. Si on s'attache à telle ou telle sensation on fiche en l'air tout le travail qui consiste à rééduquer notre inconscient à ne pas réagir par du désir ou de l'aversion. Il faut donc observer et ne pas s'y attacher.

Mes doutes sur la technique

Il n'y a rien que je puisse reprocher à la technique telle que j'en ai fait l'expérience. Même si je trouve qu'un suivi psychologique adéquat pour certaines personnes aurait été d'une grande aide, je ne peux que dire que la technique est efficace. J'ai quitté le centre de méditation pleine de force, de zen et l'esprit très positif. Les choses qui avaient tendance à m'énerver auparavant, comme par exemple l'impolitesse des personnes dans les transports publics n'avaient plus d'emprise sur moi. Je contemplais les choses tout simplement, sans plus générer d'énèrvement. J'ai gagné en lâcher-prise. Mais attention, je ne suis pas devenue indifférente aux événements. C'est juste que la négativité générée par les autres ne me touchait plus. C'est comme si j'avais réalisé que toute personne qui génère une négativité porte en elle plus de frustration qu'une personne qui n'en génère pas. De ce fait, j'ai endossé un imperméable mental efficace et qui n'a pour l'instant pas disparu.

J'ai découvert que les méditants Vipassana devenaient végétariens à force de pratiquer, car la purification de leur inconscient augmente leur empathie. Ainsi, la compassion envers l'animal que l'on tue rend les méditants humainement incapable de consommer de la viande. Ce point m'a beaucoup plu, car c'est effectivement comme cela que je ressens les choses aujourd'hui. J'espère être devenue définitivement végétarienne.
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Dana

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Dana a écrit:
Pour la version complète et plus agréable : www.monblog.ch/edu-psy

Quel fut mon étonnement lorsque j'appris que l'existence de l'inconscient était déjà connue il y a 2500 ans. Qu'il fut apparemment découvert par Buddha Gotama, alors qu'il méditait sous un arbre et que ce personnage avait trouvé une façon de purifier l'inconscient, simplement en observant les sensations de son corps. C'est ce que nous apprend à faire la méditation Vipassana et que je vous propose de découvrir, telle que je l'ai vécue, pendant 10 jours à Mont-Soleil, au-dessus de Saint-Imier.

Vipassana, une alternative à la psychothérapie ?


BREVE PRESENTATION - tiré de : http://www.french.dhamma.org/index.html

"Vipassana est l'une des techniques de méditation les plus anciennes de l'Inde. Alors qu'elle était perdue depuis longtemps pour l'humanité, elle fut redécouverte il y a plus de 2500 ans par le Bouddha Gotama. Vipassana veut dire "voir les choses telles qu'elles sont réellement." C'est un processus d’auto-purification par l'observation de soi. On commence par observer la respiration naturelle afin de concentrer l'esprit. Une fois l'attention aiguisée, on procède à l'observation de la nature changeante du corps et de l'esprit, faisant ainsi l'expérience des vérités universelles de l'impermanence, de la souffrance et du non-soi. C'est cette réalisation de la vérité par expérience directe qui constitue le processus de purification. Le chemin dans son ensemble (Dhamma) est un remède universel à des problèmes universels, et ne s'apparente d'aucune façon à une religion organisée ou à une secte. Pour cette raison, chacun peut le pratiquer librement, à tout moment, n'importe où, sans distinction de race, de milieu ou de religion, et il s'avérera également salutaire pour chacun et pour tous.


Ce que Vipassana n'est pas :

- Ce n'est pas un rite ou un rituel fondé sur une foi aveugle.

- Ce n'est pas un divertissement intellectuel ou philosophique.

- Ce n'est pas une cure de repos, des vacances, ou un club de rencontres.

- Ce n'est pas un moyen de fuir les épreuves et les tribulations de la vie de tous les jours.

Ce que Vipassana est :

- C'est une technique qui éradiquera la souffrance.

- C'est une méthode de purification mentale qui permet de faire face à tous les problèmes et tensions de la vie de façon calme et équilibrée.

- C'est un art de vivre qui permet d'avoir un rôle positif dans la société.

La méditation Vipassana vise les plus hauts objectifs spirituels : la libération totale et l'Eveil. Son but n'est pas simplement de guérir les maladies physiques. Cependant la purification mentale a pour effet secondaire l'élimination de nombreuses maladies psychosomatiques. En fait, Vipassana élimine les trois causes de toute souffrance : l’avidité, l'aversion et l'ignorance. Par une pratique continue, la méditation relâche les tensions développées dans la vie quotidienne, et délie les noeuds créés par l'ancienne habitude de réagir d'une manière excessive aux situations agréables ou désagréables".



MON SEJOUR - PRESENTATION ET COMMENTAIRES

Le fonctionnement de notre inconscient

La méditation Vipassana part du principe que notre inconscient fonctionne sur un mode particulier : il réagit par de l'avidité aux sensations physiques agréables et par de l'aversion aux sensations physiques désagréables. Il se peut qu'il soit emprisonné dans ces deux extrêmes, ce qui provoque de la souffrance et de la négativité chez la personne qui le vit. Nous pouvons changer ce mode de fonctionnement.

Comment changer le fonctionnement de son inconscient ?

Il est possible, grâce à la méditation Vipassana, de changer le fonctionnement de notre inconscient. Notre esprit possède 4 facettes, dont deux jouent un rôle important dans la gestion de notre vie quotidienne :

- la vinana : partie cognitive de notre esprit qui observe

- le sankara : partie qui réagit

Le déséquilibre entre la vinana et le sankara crée des tensions permanentes et engendre des négativités. Par exemple, si une personne m'insulte, j'aurais tendance à l'insulter à mon tour, à lui envoyer de la négativité. C'est comme cela que je réagis. Vipassana nous propose de réagir autrement, sans générer de colère ou d'aversion. Cette méditation nous propose d'observer ce que les mots prononcés par autrui génèrent en nous. En observant, on ne réagit pas. Vous pourrez trouver plus de détails sur ce point plus bas, dans les chapitres "les trois premiers jours" et "les sept jours suivants".

Nous sommes une masse de particules sub-atomiques

En théorie, Vipassana se base sur la découverte que fit le Buddha Gotama concernant notre structure physique et mentale. Nous serions des masses de bulles, tant au niveau du mental qu'au niveau du physique. Nous sommes constitués de particules subatomiques fines. Chaque particule est composée de 4 parties : le feu, la terre, l'eau et l'air. Chaque sensation a une caractéristique qui s'approche de l'un de ces 4 éléments. Par exemple la chaleur ressentie sur le corps se rapproche de l'élément feu. En gros, nous sommes vibration changeante, car il n'y aurait en vérité rien de permanent en nous. Nous sommes "changement". Ce qui est intéressant, c'est que Vipassana part du principe que toute chose ressentie par le mental se répercute immédiatement sur le plan physique. Ainsi, si quelqu'un nous blesse verbalement, nous allons immédiatement ressentir une sensation physique : le coeur s'accélère, des frissons apparaissent, on ressent une chaleur dans le dos, etc. Mais cette sensation est impermanente. Elle vient et repart. Il faut donc l'observer, plutôt qu'y réagir.

Toute sensation est impermanente

Vipassana nous propose de faire l'expérience de l'impermanence de nos sensations physiques grâce à une méditation très particulière. En effet, une sensation physique, à moins d'avoir une maladie chronique grave, est impremanente. Elle est anicca. Par exemple, le fait que vous ressentiez à un moment ou à un autre des palpitations ne dure pas. C'est pareil pour la sensation du chaud ou du froid, pour les frissons ou la douleur. Toute sensation physique est anicca. Vipassana nous dit alors qu'il est inutile de réagir à quelque chose d'aussi impermanent qu'une sensation. Si quelqu'un m'insulte, je peux observer ce qui se passe dans mon corps avec la conscience que cette sensation est impremanente, ce qui m'évite de réagir et de générer des négativités envers la personne qui m'insulte. Je suis en fait gagnante. Finalement, il est vrai que c'est la personne qui insulte qui est, avant tout, malheureuse. Pas moi. Je ne vais donc pas accepter son insulte et si j'ai la présence d'esprit d'observer mes sensations, plutôt que de réagir à l'insulte, je ne génère pas de négativité et donc pas de malheur dans mon esprit. Vipassana part du principe qu'à chaque fois que nous générons une négativité, nous transgressons une loi de la nature, celle de l'amour compassionnel qui se trouve au plus profond de nous-mêmes. Lorsque nous le faisons, nous devenons malheureux. C'est ainsi que S.N. Goenka dira " lorsque vous transgressez cette loi, la nature vous punit ici et maintenant". Cela veut dire qu'à chaque fois que nous générons une négativité, nous devenons malheureux.

"Impermanent truly are conditioned things, having the nature of arising and passing away. If they arise and are extinguished, their eradication brings happiness".

Le mental est la source des nos paroles et de nos actes

Le but de la méditation Vipassana est de nous aider à équilibrer notre mental de façon à ce que nos actes et nos paroles qui en sont le prolongement direct deviennent purs, c'est à dire orientés vers le bien-être d'autrui. Il ne suffit pas d'être apparence, de faire un sourire à une personne que l'on hait. Car on triche. Notre mental continue à générer des négativités. Il serait préférable que le mental soit pur, véritablement pur et que ses prolongements, la parole et les actes, soient à son image. Ainsi, nous ne transgressons plus la loi fondamentale de la nature, nous ne générons plus de négativités et la nature nous récompense, soit dans l'immédiat, soit plus tard. C'est ainsi que S.N. Goenka utilise l'image des graines que l'on plante. Si l'on plante des graines pures, nous en récolterons des fruits purs. Si nous faisons le contraire, nous récolteront des fruits pleins de négativités.

" Mind precedes all phenomena. Mind mates most, everything is mind-mate. If with an impure mind you speak or act, then suffering follows you as the cartwheel follows the foot of the draft animal. If with a pure mind you speak or act then happiness follows you as a shadow ".

Les trois premiers jours

La méditation Vipassana nous propose d'apprendre à éguiser notre esprit pendant les trois premiers jours. L'enseignement de la méditation même ne viendra que le 4e jour. Aiguiser notre esprit est nécessaire, car il est volatile, sans cesse les pensées s'enchainent les unes aux autres à grande vitesse. Comment dompter notre esprit ? Comment lui apprendre à se concentrer ? Les deux premiers jours sont dédiés entièrement à l'observation de la respiration. 12 heures par jour, j'ai observé comment l'air entrait et sortait de mon nez en me concentrant sur l'intérieur de mes narines. C'est ainsi que l'on perçoit que l'air qui entre et plus frais que l'air qui sort.

Le troisième jour est dédié à l'observation des sensations qui se manifestent sur le petit rectangle de peau formé en haut par le bas de notre nez (les narines) et le haut de la lèvre supérieure. Le but est de prendre conscience qu'à tout moment sur cette zone, il y a des chatouillis, des vibrations, la manifestation du pouls.

Les difficultés

Il n'est pas difficile de percevoir le contact de l'air avec l'intérieur de son nez. Ce qui est difficile, c'est ignorer les pensées. Pareil pour le petit rectangle sur lequel il faut percevoir les différentes sensations. Il y a tant de pensées qui vous passent par la tête. Vous êtes sans cesse distraits. Parfois se sont des flashs, de la musique et des souvenirs très anciens que vous aviez totalement oubliés. La purification de l'esprit a commencé. C'est en étant centré sur soi-même 12 heures par jour, sans parler ni regarder personne que nous sommes en face de la personne que nous sommes réellement, en face de tout le mal que l'on a pu faire à autrui dans notre vie. C'est là que les anciens sankaras (les anciennes négativités engendrées vis à vis d'autrui par le passé) commencent à faire surface. S.N. Goenka parlera d'une véritable "chirurgie de l'esprit" qu'il faut pouvoir supporter. De ce fait, les personnes qui ont d'importants problèmes psychologiques ne peuvent assister à ce cours de dix jours. Il est vrai que l'on revit des instants de sa vie que nous avions refoulé en se disant : je m'en occuperai plus tard. Ce "plus tard" arrive enfin. Et là, vous n'avez pas le choix. Vous ne pouvez qu'y faire face, sans aucun accompagnement psychologique, ce qui peut effectivement être pénible pour une personne qui n'a jamais effectué un quelconque travail de connaissance de soi.

Comment se sent-on après les 12 heures de méditation quotidienne ? J'ai été étonnée de me sentir légère à la fin des trois premiers jours, même si je suis passée par des moments très pénibles en revivant certaines scènes de mon passé. J'ai entendu dire que certaines méditantes partent dans les pleurs, parfois dans des crises.

Ces trois premiers jours m'ont aidé à régler les choses qui n'avaient pas été réglées précédemment et qui avaient été stockées dans mon inconscient oubliées. J'ai eu des espèces d'illuminations, des réponses à des questions que je me posais sur moi et que je n'avais pas réussi à trouver auparavant. Cela m'a immensément soulagé. Dans ce moments-là, il ne faut pas hésiter à pleurer pour tout faire sortir. Même si Buddha Gotama vous dira que pleurer ne sert à rien. Mais il faut se retirer et le faire discrètement, car dans la salle de méditation l'enseignante vous observe presque constamment.

Les sept jours suivants

Les sept jours suivants sont dédiés à la technique de méditation même. En quoi consiste-t-elle ? On va observer progressivement les sensations de notre corps en commençant par la tête et en allant jusqu'aux pieds. Et cela 12 heures par jours. S'ajoute toutefois une difficulté majeure : il ne faut pas bouger pendant 1 heure de temps. Ainsi, quelle que soit la sensation que nous éprouvons, nous allons l'observer, sans y réagir. C'est ainsi que nous modifions le fonctionnement habituel de notre inconscient. C'est là que réside tout le génie de la technique. Quelle que soit la douleur due à la position assise, l'envie de vous gratter ou le froid, on ne bouge ni les bras, ni les jambes. Ainsi, selon Buddha Gotama, nous ne générons plus de nouvelles réactions et donc plus de nouveaux sankaras. Les anciens sankaras sont donc déracinés et refont surface, ce qui débarrasse notre inconscient de tous les stocks de nos précédentes réactions négatives.

Les difficultés

A force de ne pas réagir à nos sensations physiqueset à concentrer continuellement notre esprit, nous remarquons que notre esprit s'aiguise et devient de plus en plus sensible aux sensations subtiles. En fait, nous avons à chaque instant des vibrations dans tout notre corps. Certains méditants vont faire l'expérience du FREE-FLOW (le flux de particules libres) qui parcourt tout le corps. J'ai eu l'occasion de l'expériementer qu'une seule fois l'espace de quelques secondes. C'est une impression de vibration très légère dans tout le corps. La difficulté est de conserver l'équanimité de son esprit devant ce type de sensation. Il faut encore et toujours avoir en tête l'idée que toute sensation, qu'elle soit agréable ou non est impermanente. Si on s'attache à telle ou telle sensation on fiche en l'air tout le travail qui consiste à rééduquer notre inconscient à ne pas réagir par du désir ou de l'aversion. Il faut donc observer et ne pas s'y attacher.

Mes doutes sur la technique

Il n'y a rien que je puisse reprocher à la technique telle que j'en ai fait l'expérience. Même si je trouve qu'un suivi psychologique adéquat pour certaines personnes aurait été d'une grande aide, je ne peux que dire que la technique est efficace. J'ai quitté le centre de méditation pleine de force, de zen et l'esprit très positif. Les choses qui avaient tendance à m'énerver auparavant, comme par exemple l'impolitesse des personnes dans les transports publics n'avaient plus d'emprise sur moi. Je contemplais les choses tout simplement, sans plus générer d'énèrvement. J'ai gagné en lâcher-prise. Mais attention, je ne suis pas devenue indifférente aux événements. C'est juste que la négativité générée par les autres ne me touchait plus. C'est comme si j'avais réalisé que toute personne qui génère une négativité porte en elle plus de frustration qu'une personne qui n'en génère pas. De ce fait, j'ai endossé un imperméable mental efficace et qui n'a pour l'instant pas disparu.

J'ai découvert que les méditants Vipassana devenaient végétariens à force de pratiquer, car la purification de leur inconscient augmente leur empathie. Ainsi, la compassion envers l'animal que l'on tue rend les méditants humainement incapable de consommer de la viande. Ce point m'a beaucoup plu, car c'est effectivement comme cela que je ressens les choses aujourd'hui. J'espère être devenue définitivement végétarienne.
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Dana a écrit:
Pour la version complète et plus agréable : www.monblog.ch/edu-psy

Quel fut mon étonnement lorsque j'appris que l'existence de l'inconscient était déjà connue il y a 2500 ans. Qu'il fut apparemment découvert par Buddha Gotama, alors qu'il méditait sous un arbre et que ce personnage avait trouvé une façon de purifier l'inconscient, simplement en observant les sensations de son corps. C'est ce que nous apprend à faire la méditation Vipassana et que je vous propose de découvrir, telle que je l'ai vécue, pendant 10 jours à Mont-Soleil, au-dessus de Saint-Imier.

Vipassana, une alternative à la psychothérapie ?


BREVE PRESENTATION - tiré de : http://www.french.dhamma.org/index.html

"Vipassana est l'une des techniques de méditation les plus anciennes de l'Inde. Alors qu'elle était perdue depuis longtemps pour l'humanité, elle fut redécouverte il y a plus de 2500 ans par le Bouddha Gotama. Vipassana veut dire "voir les choses telles qu'elles sont réellement." C'est un processus d’auto-purification par l'observation de soi. On commence par observer la respiration naturelle afin de concentrer l'esprit. Une fois l'attention aiguisée, on procède à l'observation de la nature changeante du corps et de l'esprit, faisant ainsi l'expérience des vérités universelles de l'impermanence, de la souffrance et du non-soi. C'est cette réalisation de la vérité par expérience directe qui constitue le processus de purification. Le chemin dans son ensemble (Dhamma) est un remède universel à des problèmes universels, et ne s'apparente d'aucune façon à une religion organisée ou à une secte. Pour cette raison, chacun peut le pratiquer librement, à tout moment, n'importe où, sans distinction de race, de milieu ou de religion, et il s'avérera également salutaire pour chacun et pour tous.

Ce que Vipassana n'est pas :

- Ce n'est pas un rite ou un rituel fondé sur une foi aveugle.

- Ce n'est pas un divertissement intellectuel ou philosophique.

- Ce n'est pas une cure de repos, des vacances, ou un club de rencontres.

- Ce n'est pas un moyen de fuir les épreuves et les tribulations de la vie de tous les jours.

Ce que Vipassana est :

- C'est une technique qui éradiquera la souffrance.

- C'est une méthode de purification mentale qui permet de faire face à tous les problèmes et tensions de la vie de façon calme et équilibrée.

- C'est un art de vivre qui permet d'avoir un rôle positif dans la société.

La méditation Vipassana vise les plus hauts objectifs spirituels : la libération totale et l'Eveil. Son but n'est pas simplement de guérir les maladies physiques. Cependant la purification mentale a pour effet secondaire l'élimination de nombreuses maladies psychosomatiques. En fait, Vipassana élimine les trois causes de toute souffrance : l’avidité, l'aversion et l'ignorance. Par une pratique continue, la méditation relâche les tensions développées dans la vie quotidienne, et délie les noeuds créés par l'ancienne habitude de réagir d'une manière excessive aux situations agréables ou désagréables".



MON SEJOUR - PRESENTATION ET COMMENTAIRES

Le fonctionnement de notre inconscient

La méditation Vipassana part du principe que notre inconscient fonctionne sur un mode particulier : il réagit par de l'avidité aux sensations physiques agréables et par de l'aversion aux sensations physiques désagréables. Il se peut qu'il soit emprisonné dans ces deux extrêmes, ce qui provoque de la souffrance et de la négativité chez la personne qui le vit. Nous pouvons changer ce mode de fonctionnement.

Comment changer le fonctionnement de son inconscient ?

Il est possible, grâce à la méditation Vipassana, de changer le fonctionnement de notre inconscient. Notre esprit possède 4 facettes, dont deux jouent un rôle important dans la gestion de notre vie quotidienne :

- la vinana : partie cognitive de notre esprit qui observe

- le sankara : partie qui réagit

Le déséquilibre entre la vinana et le sankara crée des tensions permanentes et engendre des négativités. Par exemple, si une personne m'insulte, j'aurais tendance à l'insulter à mon tour, à lui envoyer de la négativité. C'est comme cela que je réagis. Vipassana nous propose de réagir autrement, sans générer de colère ou d'aversion. Cette méditation nous propose d'observer ce que les mots prononcés par autrui génèrent en nous. En observant, on ne réagit pas. Vous pourrez trouver plus de détails sur ce point plus bas, dans les chapitres "les trois premiers jours" et "les sept jours suivants".

Nous sommes une masse de particules sub-atomiques

En théorie, Vipassana se base sur la découverte que fit le Buddha Gotama concernant notre structure physique et mentale. Nous serions des masses de bulles, tant au niveau du mental qu'au niveau du physique. Nous sommes constitués de particules subatomiques fines. Chaque particule est composée de 4 parties : le feu, la terre, l'eau et l'air. Chaque sensation a une caractéristique qui s'approche de l'un de ces 4 éléments. Par exemple la chaleur ressentie sur le corps se rapproche de l'élément feu. En gros, nous sommes vibration changeante, car il n'y aurait en vérité rien de permanent en nous. Nous sommes "changement". Ce qui est intéressant, c'est que Vipassana part du principe que toute chose ressentie par le mental se répercute immédiatement sur le plan physique. Ainsi, si quelqu'un nous blesse verbalement, nous allons immédiatement ressentir une sensation physique : le coeur s'accélère, des frissons apparaissent, on ressent une chaleur dans le dos, etc. Mais cette sensation est impermanente. Elle vient et repart. Il faut donc l'observer, plutôt qu'y réagir.

Toute sensation est impermanente

Vipassana nous propose de faire l'expérience de l'impermanence de nos sensations physiques grâce à une méditation très particulière. En effet, une sensation physique, à moins d'avoir une maladie chronique grave, est impremanente. Elle est anicca. Par exemple, le fait que vous ressentiez à un moment ou à un autre des palpitations ne dure pas. C'est pareil pour la sensation du chaud ou du froid, pour les frissons ou la douleur. Toute sensation physique est anicca. Vipassana nous dit alors qu'il est inutile de réagir à quelque chose d'aussi impermanent qu'une sensation. Si quelqu'un m'insulte, je peux observer ce qui se passe dans mon corps avec la conscience que cette sensation est impremanente, ce qui m'évite de réagir et de générer des négativités envers la personne qui m'insulte. Je suis en fait gagnante. Finalement, il est vrai que c'est la personne qui insulte qui est, avant tout, malheureuse. Pas moi. Je ne vais donc pas accepter son insulte et si j'ai la présence d'esprit d'observer mes sensations, plutôt que de réagir à l'insulte, je ne génère pas de négativité et donc pas de malheur dans mon esprit. Vipassana part du principe qu'à chaque fois que nous générons une négativité, nous transgressons une loi de la nature, celle de l'amour compassionnel qui se trouve au plus profond de nous-mêmes. Lorsque nous le faisons, nous devenons malheureux. C'est ainsi que S.N. Goenka dira " lorsque vous transgressez cette loi, la nature vous punit ici et maintenant". Cela veut dire qu'à chaque fois que nous générons une négativité, nous devenons malheureux.

"Impermanent truly are conditioned things, having the nature of arising and passing away. If they arise and are extinguished, their eradication brings happiness".

Le mental est la source des nos paroles et de nos actes

Le but de la méditation Vipassana est de nous aider à équilibrer notre mental de façon à ce que nos actes et nos paroles qui en sont le prolongement direct deviennent purs, c'est à dire orientés vers le bien-être d'autrui. Il ne suffit pas d'être apparence, de faire un sourire à une personne que l'on hait. Car on triche. Notre mental continue à générer des négativités. Il serait préférable que le mental soit pur, véritablement pur et que ses prolongements, la parole et les actes, soient à son image. Ainsi, nous ne transgressons plus la loi fondamentale de la nature, nous ne générons plus de négativités et la nature nous récompense, soit dans l'immédiat, soit plus tard. C'est ainsi que S.N. Goenka utilise l'image des graines que l'on plante. Si l'on plante des graines pures, nous en récolterons des fruits purs. Si nous faisons le contraire, nous récolteront des fruits pleins de négativités.

" Mind precedes all phenomena. Mind mates most, everything is mind-mate. If with an impure mind you speak or act, then suffering follows you as the cartwheel follows the foot of the draft animal. If with a pure mind you speak or act then happiness follows you as a shadow ".

Les trois premiers jours

La méditation Vipassana nous propose d'apprendre à éguiser notre esprit pendant les trois premiers jours. L'enseignement de la méditation même ne viendra que le 4e jour. Aiguiser notre esprit est nécessaire, car il est volatile, sans cesse les pensées s'enchainent les unes aux autres à grande vitesse. Comment dompter notre esprit ? Comment lui apprendre à se concentrer ? Les deux premiers jours sont dédiés entièrement à l'observation de la respiration. 12 heures par jour, j'ai observé comment l'air entrait et sortait de mon nez en me concentrant sur l'intérieur de mes narines. C'est ainsi que l'on perçoit que l'air qui entre et plus frais que l'air qui sort.

Le troisième jour est dédié à l'observation des sensations qui se manifestent sur le petit rectangle de peau formé en haut par le bas de notre nez (les narines) et le haut de la lèvre supérieure. Le but est de prendre conscience qu'à tout moment sur cette zone, il y a des chatouillis, des vibrations, la manifestation du pouls.

Les difficultés

Il n'est pas difficile de percevoir le contact de l'air avec l'intérieur de son nez. Ce qui est difficile, c'est ignorer les pensées. Pareil pour le petit rectangle sur lequel il faut percevoir les différentes sensations. Il y a tant de pensées qui vous passent par la tête. Vous êtes sans cesse distraits. Parfois se sont des flashs, de la musique et des souvenirs très anciens que vous aviez totalement oubliés. La purification de l'esprit a commencé. C'est en étant centré sur soi-même 12 heures par jour, sans parler ni regarder personne que nous sommes en face de la personne que nous sommes réellement, en face de tout le mal que l'on a pu faire à autrui dans notre vie. C'est là que les anciens sankaras (les anciennes négativités engendrées vis à vis d'autrui par le passé) commencent à faire surface. S.N. Goenka parlera d'une véritable "chirurgie de l'esprit" qu'il faut pouvoir supporter. De ce fait, les personnes qui ont d'importants problèmes psychologiques ne peuvent assister à ce cours de dix jours. Il est vrai que l'on revit des instants de sa vie que nous avions refoulé en se disant : je m'en occuperai plus tard. Ce "plus tard" arrive enfin. Et là, vous n'avez pas le choix. Vous ne pouvez qu'y faire face, sans aucun accompagnement psychologique, ce qui peut effectivement être pénible pour une personne qui n'a jamais effectué un quelconque travail de connaissance de soi.

Comment se sent-on après les 12 heures de méditation quotidienne ? J'ai été étonnée de me sentir légère à la fin des trois premiers jours, même si je suis passée par des moments très pénibles en revivant certaines scènes de mon passé. J'ai entendu dire que certaines méditantes partent dans les pleurs, parfois dans des crises.

Ces trois premiers jours m'ont aidé à régler les choses qui n'avaient pas été réglées précédemment et qui avaient été stockées dans mon inconscient oubliées. J'ai eu des espèces d'illuminations, des réponses à des questions que je me posais sur moi et que je n'avais pas réussi à trouver auparavant. Cela m'a immensément soulagé. Dans ce moments-là, il ne faut pas hésiter à pleurer pour tout faire sortir. Même si Buddha Gotama vous dira que pleurer ne sert à rien. Mais il faut se retirer et le faire discrètement, car dans la salle de méditation l'enseignante vous observe presque constamment.

Les sept jours suivants

Les sept jours suivants sont dédiés à la technique de méditation même. En quoi consiste-t-elle ? On va observer progressivement les sensations de notre corps en commençant par la tête et en allant jusqu'aux pieds. Et cela 12 heures par jours. S'ajoute toutefois une difficulté majeure : il ne faut pas bouger pendant 1 heure de temps. Ainsi, quelle que soit la sensation que nous éprouvons, nous allons l'observer, sans y réagir. C'est ainsi que nous modifions le fonctionnement habituel de notre inconscient. C'est là que réside tout le génie de la technique. Quelle que soit la douleur due à la position assise, l'envie de vous gratter ou le froid, on ne bouge ni les bras, ni les jambes. Ainsi, selon Buddha Gotama, nous ne générons plus de nouvelles réactions et donc plus de nouveaux sankaras. Les anciens sankaras sont donc déracinés et refont surface, ce qui débarrasse notre inconscient de tous les stocks de nos précédentes réactions négatives.

Les difficultés

A force de ne pas réagir à nos sensations physiqueset à concentrer continuellement notre esprit, nous remarquons que notre esprit s'aiguise et devient de plus en plus sensible aux sensations subtiles. En fait, nous avons à chaque instant des vibrations dans tout notre corps. Certains méditants vont faire l'expérience du FREE-FLOW (le flux de particules libres) qui parcourt tout le corps. J'ai eu l'occasion de l'expériementer qu'une seule fois l'espace de quelques secondes. C'est une impression de vibration très légère dans tout le corps. La difficulté est de conserver l'équanimité de son esprit devant ce type de sensation. Il faut encore et toujours avoir en tête l'idée que toute sensation, qu'elle soit agréable ou non est impermanente. Si on s'attache à telle ou telle sensation on fiche en l'air tout le travail qui consiste à rééduquer notre inconscient à ne pas réagir par du désir ou de l'aversion. Il faut donc observer et ne pas s'y attacher.

Mes doutes sur la technique

Il n'y a rien que je puisse reprocher à la technique telle que j'en ai fait l'expérience. Même si je trouve qu'un suivi psychologique adéquat pour certaines personnes aurait été d'une grande aide, je ne peux que dire que la technique est efficace. J'ai quitté le centre de méditation pleine de force, de zen et l'esprit très positif. Les choses qui avaient tendance à m'énerver auparavant, comme par exemple l'impolitesse des personnes dans les transports publics n'avaient plus d'emprise sur moi. Je contemplais les choses tout simplement, sans plus générer d'énèrvement. J'ai gagné en lâcher-prise. Mais attention, je ne suis pas devenue indifférente aux événements. C'est juste que la négativité générée par les autres ne me touchait plus. C'est comme si j'avais réalisé que toute personne qui génère une négativité porte en elle plus de frustration qu'une personne qui n'en génère pas. De ce fait, j'ai endossé un imperméable mental efficace et qui n'a pour l'instant pas disparu.

J'ai découvert que les méditants Vipassana devenaient végétariens à force de pratiquer, car la purification de leur inconscient augmente leur empathie. Ainsi, la compassion envers l'animal que l'on tue rend les méditants humainement incapable de consommer de la viande. Ce point m'a beaucoup plu, car c'est effectivement comme cela que je ressens les choses aujourd'hui. J'espère être devenue définitivement végétarienne.
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http://www.monblog.ch/edu-psy
Dana

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MessageSujet: Méditation Vipassana - mon séjour - résumé pour les curieux   Méditation Vipassana - mon séjour Icon_minitimeJeu 8 Jan - 20:22

Dana a écrit:
Pour la version complète et plus agréable : www.monblog.ch/edu-psy

Quel fut mon étonnement lorsque j'appris que l'existence de l'inconscient était déjà connue il y a 2500 ans. Qu'il fut apparemment découvert par Buddha Gotama, alors qu'il méditait sous un arbre et que ce personnage avait trouvé une façon de purifier l'inconscient, simplement en observant les sensations de son corps. C'est ce que nous apprend à faire la méditation Vipassana et que je vous propose de découvrir, telle que je l'ai vécue, pendant 10 jours à Mont-Soleil, au-dessus de Saint-Imier.

Vipassana, une alternative à la psychothérapie ?


BREVE PRESENTATION - tiré de : http://www.french.dhamma.org/index.html

"Vipassana est l'une des techniques de méditation les plus anciennes de l'Inde. Alors qu'elle était perdue depuis longtemps pour l'humanité, elle fut redécouverte il y a plus de 2500 ans par le Bouddha Gotama. Vipassana veut dire "voir les choses telles qu'elles sont réellement." C'est un processus d’auto-purification par l'observation de soi. On commence par observer la respiration naturelle afin de concentrer l'esprit. Une fois l'attention aiguisée, on procède à l'observation de la nature changeante du corps et de l'esprit, faisant ainsi l'expérience des vérités universelles de l'impermanence, de la souffrance et du non-soi. C'est cette réalisation de la vérité par expérience directe qui constitue le processus de purification. Le chemin dans son ensemble (Dhamma) est un remède universel à des problèmes universels, et ne s'apparente d'aucune façon à une religion organisée ou à une secte. Pour cette raison, chacun peut le pratiquer librement, à tout moment, n'importe où, sans distinction de race, de milieu ou de religion, et il s'avérera également salutaire pour chacun et pour tous.




Ce que Vipassana n'est pas :
- Ce n'est pas un rite ou un rituel fondé sur une foi aveugle.

- Ce n'est pas un divertissement intellectuel ou philosophique.

- Ce n'est pas une cure de repos, des vacances, ou un club de rencontres.

- Ce n'est pas un moyen de fuir les épreuves et les tribulations de la vie de tous les jours.




Ce que Vipassana est :
- C'est une technique qui éradiquera la souffrance.

- C'est une méthode de purification mentale qui permet de faire face à tous les problèmes et tensions de la vie de façon calme et équilibrée.

- C'est un art de vivre qui permet d'avoir un rôle positif dans la société.

La méditation Vipassana vise les plus hauts objectifs spirituels : la libération totale et l'Eveil. Son but n'est pas simplement de guérir les maladies physiques. Cependant la purification mentale a pour effet secondaire l'élimination de nombreuses maladies psychosomatiques. En fait, Vipassana élimine les trois causes de toute souffrance : l’avidité, l'aversion et l'ignorance. Par une pratique continue, la méditation relâche les tensions développées dans la vie quotidienne, et délie les noeuds créés par l'ancienne habitude de réagir d'une manière excessive aux situations agréables ou désagréables".



MON SEJOUR - PRESENTATION ET COMMENTAIRES

Le fonctionnement de notre inconscient

La méditation Vipassana part du principe que notre inconscient fonctionne sur un mode particulier : il réagit par de l'avidité aux sensations physiques agréables et par de l'aversion aux sensations physiques désagréables. Il se peut qu'il soit emprisonné dans ces deux extrêmes, ce qui provoque de la souffrance et de la négativité chez la personne qui le vit. Nous pouvons changer ce mode de fonctionnement.

Comment changer le fonctionnement de son inconscient ?

Il est possible, grâce à la méditation Vipassana, de changer le fonctionnement de notre inconscient. Notre esprit possède 4 facettes, dont deux jouent un rôle important dans la gestion de notre vie quotidienne :

- la vinana : partie cognitive de notre esprit qui observe

- le sankara : partie qui réagit

Le déséquilibre entre la vinana et le sankara crée des tensions permanentes et engendre des négativités. Par exemple, si une personne m'insulte, j'aurais tendance à l'insulter à mon tour, à lui envoyer de la négativité. C'est comme cela que je réagis. Vipassana nous propose de réagir autrement, sans générer de colère ou d'aversion. Cette méditation nous propose d'observer ce que les mots prononcés par autrui génèrent en nous. En observant, on ne réagit pas. Vous pourrez trouver plus de détails sur ce point plus bas, dans les chapitres "les trois premiers jours" et "les sept jours suivants".

Nous sommes une masse de particules sub-atomiques

En théorie, Vipassana se base sur la découverte que fit le Buddha Gotama concernant notre structure physique et mentale. Nous serions des masses de bulles, tant au niveau du mental qu'au niveau du physique. Nous sommes constitués de particules subatomiques fines. Chaque particule est composée de 4 parties : le feu, la terre, l'eau et l'air. Chaque sensation a une caractéristique qui s'approche de l'un de ces 4 éléments. Par exemple la chaleur ressentie sur le corps se rapproche de l'élément feu. En gros, nous sommes vibration changeante, car il n'y aurait en vérité rien de permanent en nous. Nous sommes "changement". Ce qui est intéressant, c'est que Vipassana part du principe que toute chose ressentie par le mental se répercute immédiatement sur le plan physique. Ainsi, si quelqu'un nous blesse verbalement, nous allons immédiatement ressentir une sensation physique : le coeur s'accélère, des frissons apparaissent, on ressent une chaleur dans le dos, etc. Mais cette sensation est impermanente. Elle vient et repart. Il faut donc l'observer, plutôt qu'y réagir.

Toute sensation est impermanente

Vipassana nous propose de faire l'expérience de l'impermanence de nos sensations physiques grâce à une méditation très particulière. En effet, une sensation physique, à moins d'avoir une maladie chronique grave, est impremanente. Elle est anicca. Par exemple, le fait que vous ressentiez à un moment ou à un autre des palpitations ne dure pas. C'est pareil pour la sensation du chaud ou du froid, pour les frissons ou la douleur. Toute sensation physique est anicca. Vipassana nous dit alors qu'il est inutile de réagir à quelque chose d'aussi impermanent qu'une sensation. Si quelqu'un m'insulte, je peux observer ce qui se passe dans mon corps avec la conscience que cette sensation est impremanente, ce qui m'évite de réagir et de générer des négativités envers la personne qui m'insulte. Je suis en fait gagnante. Finalement, il est vrai que c'est la personne qui insulte qui est, avant tout, malheureuse. Pas moi. Je ne vais donc pas accepter son insulte et si j'ai la présence d'esprit d'observer mes sensations, plutôt que de réagir à l'insulte, je ne génère pas de négativité et donc pas de malheur dans mon esprit. Vipassana part du principe qu'à chaque fois que nous générons une négativité, nous transgressons une loi de la nature, celle de l'amour compassionnel qui se trouve au plus profond de nous-mêmes. Lorsque nous le faisons, nous devenons malheureux. C'est ainsi que S.N. Goenka dira " lorsque vous transgressez cette loi, la nature vous punit ici et maintenant". Cela veut dire qu'à chaque fois que nous générons une négativité, nous devenons malheureux.

"Impermanent truly are conditioned things, having the nature of arising and passing away. If they arise and are extinguished, their eradication brings happiness".

Le mental est la source des nos paroles et de nos actes

Le but de la méditation Vipassana est de nous aider à équilibrer notre mental de façon à ce que nos actes et nos paroles qui en sont le prolongement direct deviennent purs, c'est à dire orientés vers le bien-être d'autrui. Il ne suffit pas d'être apparence, de faire un sourire à une personne que l'on hait. Car on triche. Notre mental continue à générer des négativités. Il serait préférable que le mental soit pur, véritablement pur et que ses prolongements, la parole et les actes, soient à son image. Ainsi, nous ne transgressons plus la loi fondamentale de la nature, nous ne générons plus de négativités et la nature nous récompense, soit dans l'immédiat, soit plus tard. C'est ainsi que S.N. Goenka utilise l'image des graines que l'on plante. Si l'on plante des graines pures, nous en récolterons des fruits purs. Si nous faisons le contraire, nous récolteront des fruits pleins de négativités.

" Mind precedes all phenomena. Mind mates most, everything is mind-mate. If with an impure mind you speak or act, then suffering follows you as the cartwheel follows the foot of the draft animal. If with a pure mind you speak or act then happiness follows you as a shadow ".

Les trois premiers jours

La méditation Vipassana nous propose d'apprendre à éguiser notre esprit pendant les trois premiers jours. L'enseignement de la méditation même ne viendra que le 4e jour. Aiguiser notre esprit est nécessaire, car il est volatile, sans cesse les pensées s'enchainent les unes aux autres à grande vitesse. Comment dompter notre esprit ? Comment lui apprendre à se concentrer ? Les deux premiers jours sont dédiés entièrement à l'observation de la respiration. 12 heures par jour, j'ai observé comment l'air entrait et sortait de mon nez en me concentrant sur l'intérieur de mes narines. C'est ainsi que l'on perçoit que l'air qui entre et plus frais que l'air qui sort.

Le troisième jour est dédié à l'observation des sensations qui se manifestent sur le petit rectangle de peau formé en haut par le bas de notre nez (les narines) et le haut de la lèvre supérieure. Le but est de prendre conscience qu'à tout moment sur cette zone, il y a des chatouillis, des vibrations, la manifestation du pouls.

Les difficultés

Il n'est pas difficile de percevoir le contact de l'air avec l'intérieur de son nez. Ce qui est difficile, c'est ignorer les pensées. Pareil pour le petit rectangle sur lequel il faut percevoir les différentes sensations. Il y a tant de pensées qui vous passent par la tête. Vous êtes sans cesse distraits. Parfois se sont des flashs, de la musique et des souvenirs très anciens que vous aviez totalement oubliés. La purification de l'esprit a commencé. C'est en étant centré sur soi-même 12 heures par jour, sans parler ni regarder personne que nous sommes en face de la personne que nous sommes réellement, en face de tout le mal que l'on a pu faire à autrui dans notre vie. C'est là que les anciens sankaras (les anciennes négativités engendrées vis à vis d'autrui par le passé) commencent à faire surface. S.N. Goenka parlera d'une véritable "chirurgie de l'esprit" qu'il faut pouvoir supporter. De ce fait, les personnes qui ont d'importants problèmes psychologiques ne peuvent assister à ce cours de dix jours. Il est vrai que l'on revit des instants de sa vie que nous avions refoulé en se disant : je m'en occuperai plus tard. Ce "plus tard" arrive enfin. Et là, vous n'avez pas le choix. Vous ne pouvez qu'y faire face, sans aucun accompagnement psychologique, ce qui peut effectivement être pénible pour une personne qui n'a jamais effectué un quelconque travail de connaissance de soi.

Comment se sent-on après les 12 heures de méditation quotidienne ? J'ai été étonnée de me sentir légère à la fin des trois premiers jours, même si je suis passée par des moments très pénibles en revivant certaines scènes de mon passé. J'ai entendu dire que certaines méditantes partent dans les pleurs, parfois dans des crises.

Ces trois premiers jours m'ont aidé à régler les choses qui n'avaient pas été réglées précédemment et qui avaient été stockées dans mon inconscient oubliées. J'ai eu des espèces d'illuminations, des réponses à des questions que je me posais sur moi et que je n'avais pas réussi à trouver auparavant. Cela m'a immensément soulagé. Dans ce moments-là, il ne faut pas hésiter à pleurer pour tout faire sortir. Même si Buddha Gotama vous dira que pleurer ne sert à rien. Mais il faut se retirer et le faire discrètement, car dans la salle de méditation l'enseignante vous observe presque constamment.

Les sept jours suivants

Les sept jours suivants sont dédiés à la technique de méditation même. En quoi consiste-t-elle ? On va observer progressivement les sensations de notre corps en commençant par la tête et en allant jusqu'aux pieds. Et cela 12 heures par jours. S'ajoute toutefois une difficulté majeure : il ne faut pas bouger pendant 1 heure de temps. Ainsi, quelle que soit la sensation que nous éprouvons, nous allons l'observer, sans y réagir. C'est ainsi que nous modifions le fonctionnement habituel de notre inconscient. C'est là que réside tout le génie de la technique. Quelle que soit la douleur due à la position assise, l'envie de vous gratter ou le froid, on ne bouge ni les bras, ni les jambes. Ainsi, selon Buddha Gotama, nous ne générons plus de nouvelles réactions et donc plus de nouveaux sankaras. Les anciens sankaras sont donc déracinés et refont surface, ce qui débarrasse notre inconscient de tous les stocks de nos précédentes réactions négatives.

Les difficultés

A force de ne pas réagir à nos sensations physiqueset à concentrer continuellement notre esprit, nous remarquons que notre esprit s'aiguise et devient de plus en plus sensible aux sensations subtiles. En fait, nous avons à chaque instant des vibrations dans tout notre corps. Certains méditants vont faire l'expérience du FREE-FLOW (le flux de particules libres) qui parcourt tout le corps. J'ai eu l'occasion de l'expériementer qu'une seule fois l'espace de quelques secondes. C'est une impression de vibration très légère dans tout le corps. La difficulté est de conserver l'équanimité de son esprit devant ce type de sensation. Il faut encore et toujours avoir en tête l'idée que toute sensation, qu'elle soit agréable ou non est impermanente. Si on s'attache à telle ou telle sensation on fiche en l'air tout le travail qui consiste à rééduquer notre inconscient à ne pas réagir par du désir ou de l'aversion. Il faut donc observer et ne pas s'y attacher.

Mes doutes sur la technique

Il n'y a rien que je puisse reprocher à la technique telle que j'en ai fait l'expérience. Même si je trouve qu'un suivi psychologique adéquat pour certaines personnes aurait été d'une grande aide, je ne peux que dire que la technique est efficace. J'ai quitté le centre de méditation pleine de force, de zen et l'esprit très positif. Les choses qui avaient tendance à m'énerver auparavant, comme par exemple l'impolitesse des personnes dans les transports publics n'avaient plus d'emprise sur moi. Je contemplais les choses tout simplement, sans plus générer d'énèrvement. J'ai gagné en lâcher-prise. Mais attention, je ne suis pas devenue indifférente aux événements. C'est juste que la négativité générée par les autres ne me touchait plus. C'est comme si j'avais réalisé que toute personne qui génère une négativité porte en elle plus de frustration qu'une personne qui n'en génère pas. De ce fait, j'ai endossé un imperméable mental efficace et qui n'a pour l'instant pas disparu.

J'ai découvert que les méditants Vipassana devenaient végétariens à force de pratiquer, car la purification de leur inconscient augmente leur empathie. Ainsi, la compassion envers l'animal que l'on tue rend les méditants humainement incapable de consommer de la viande. Ce point m'a beaucoup plu, car c'est effectivement comme cela que je ressens les choses aujourd'hui. J'espère être devenue définitivement végétarienne.
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